Diptyque de la Vierge à l'Enfant et St Jean-Baptiste avec le Regina Caeli

Description Diptyque de la Vierge à l'Enfant et St Jean-Baptiste avec le Regina Caeli

La Vierge et l'Enfant Jésus avec le jeune saint Jean-Baptiste est une peinture à l'huile réalisée par le grand peintre italien Sandro Botticelli (1445 - 1510) et cette oeuvre sur bois de peuplier de 90,7 × 67 cm, a été réalisée vers les années 1470-1475. Ce tableau est conservé depuis 1824 au musée du Louvre à Paris.
ce tableau représente la sainte Vierge qui tient dans ses bras l'Enfant-Jésus ; légèrement en retrait se trouve Saint Jean-Baptiste, le cousin de Jésus. On peut repérer un anachronisme quant à l'âge, car selon l'Evangile de saint Luc saint Jean-Baptiste est plus âgé de 6 mois, or sur ce tableau la différence d'âge avec Jésus est bien plus grande. Cela peut s'expliquer par cette parole de saint Jean-Baptiste, en parlant de Jésus : "Il faut qu'il croisse et que moi je diminue".
L'artiste Botticelli fait jaillir la lumière de la partie gauche du du tableau et en haut, comme laisse suggérer la différence de luminosité du ciel. A la différence de saint Jean-Baptiste et de la sainte Vierge, Jésus s'en trouve tout éclairé : il est le personnage principal, le commencement et la fin de toute chose, l'Alpha et l'Omega. Cette mise en lumière de Jésus est accentuée par son habit blanc. On peut admirer la regard plein d'affection de Jésus envers sa mère et son geste de s'accrocher au cou de la Vierge Marie. Il semble en proie à une souffrance et chercher secours auprès de la Consolatrice des affligés ou semble faire une confidence à Marie. C'est une invitation à avoir une confiance sans borne en Notre-Dame, refuge des pécheurs, Mère de Miséricorde.
Saint Jean-Baptiste regarde le spectateur, il nous regarde comme s'il nous faisait sa prédication rapporté par l'Evangile qui se trouve posé sur le petit guéridon au premier plan. Il nous appelle à la conversion, il nous appelle à consoler Jésus dont la plus grande souffrance, celle du Jardin des Oliviers, était que sa passion et sa mort seraient inutiles pour un grand nombre d'hommes qui refuseront le salut qui leur apporte. Cette peut-être cette souffrance qu'il confie à sa Mère pour qu'elle la partage. La gravité de Marie donne l'impression que Notre-Dame est en contemplation ; selon l'Evangile de saint Luc, qui écrit par deux fois, que Marie gardait en son coeur touts ces paroles et les méditait. Ainsi elle avait le souvenir de cette prophétie du saint vieillard Siméon : "un glaive transpercera votre coeur". Il faut se rendre compte que la sainte Vierge connaissait la fin de Jésus, comment il terminerait sa vie sur une croix. Elle avait l'intelligence des saintes Ecritures.
Si cette perspective de la Passion est peu réjouissante, l'antienne inscrite sur le panneau droit nous rappelle que cela se termine par la résurrection, le triomphe du Christ sur la mort, le péché et le démon. Même si tous les hommes ne seront pas sauvés, les élus, par leur amour ardent, compensent d'une manière plus que surabondante la haine des damnés.
Il ne faut pas séparer la Passion de la Résurrection. Car la Passion du Christ sans la Résurrection conduit un peu au désespoir et on ne parvient à la Résurrection qu'après la Passion, car le Christ a mérité la Résurrection par sa Passion.

Citation :

Reine du Ciel réjouissez-vous
Alleluia !
Celui dont vous avez mérité de porter en Vous
Alleluia
Est ressuscité comme il l'a annoncé
Alleluia.

Regina Caeli