Couronnement de la Vierge et le Magnificat

Description Couronnement de la Vierge et le Magnificat

Sur le panneau gauche est représenté le couronnement de la très Sainte Vierge Marie, fresque réalisée par le Bienheureux Fra Angelico.
Nous vous proposons une petite méditation en lien avec le texte du Magnificat choisi pour le panneau droit :

« Déjà l'hiver a passé, la pluie a cessé, lève- toi, mon Amie, ma Bien-Aimée, et viens. Viens, ô viens du Liban. Viens, hâte-toi pour être couronnée! » (Cantique des cantiques, II, 10-11).
L'invitation s'est fait entendre au coeur de la Vierge. Un ange est-il venu une nouvelle fois lui porter le message divin, ou la voix du Bien- Aimé a-t-elle chanté doucement à son âme pour lui annoncer la fin de l'exil? Qu'importe! Le fiat a jailli. En hâte, Marie s'est levée pour répondre à la tendre invitation. L'exil sans son Jésus était mille fois plus douloureux que l'exode vers la terre étrangère. Dans une suprême extase elle murmure : « Me voici ».
C'est l'heure du Couronnement, ô Vierge Sainte. Le Paradis en fête se prépare à chanter sa Reine : « Ave... Ave, ô pleine de grâces, ô Vous, Vierge bénie entre toutes les femmes. Ave. Ils ont passé les jours douloureux et tristes. La couronne d'épines sur le front de votre Fils bien-Aimé s'est changée en couronne de gloire. Le sceptre de dérision est devenu le symbole magnifique de sa divine royauté et le manteau de pourpre revêt l'éclat de sa puissance. L'heure est venue de partager sa gloire éternelle. »
La douce enfant de Galilée s'est inclinée devant son Fils et son Dieu.... Du même geste humble et charmant qu'elle avait jadis reçu l'appel à la mission douloureuse, elle accepte l'invitation à régner dans la gloire :.« Qu'il me soit fait, Seigneur, selon votre parole. » Ses épaules se courbent, sa tête s'incline sous la couronne d'or : Fiat!
Votre Fiat de gloire, ô Marie, vous pouvez le chanter éternellement. Vous pouvez le chanter comme l'ultime strophe du cantique d'amour commencé sur la terre.
Fiat de joie avez-vous murmuré à la visite de l'ange, fiat de douleur aussi et ils étaient tous deux l'harmonieux prélude au Magnificat sans fin qui, aujourd'hui, s'élève en votre âme.
« Mon esprit tressaille d'allégresse en Dieu mon Sauveur. Le Très-Haut a fait en moi de grandes choses. Il a daigné regarder l'humilité de sa servante, et désormais toutes les générations m'appelleront bienheureuse! »
Bienheureuse êtes-vous, ô Marie! Bienheureuse d'avoir par votre pureté attiré le Regard divin. Bienheureuse d'avoir répondu à l'appel d'en haut et d'avoir marché dans la voie du Seigneur sans jamais défaillir.... Bienheureuse mille fois, à cette heure, de connaître l'extase de la suprême récompense, au Sein de l'Eternel....


Citation :

Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais.
(Lc 1, 46-55)