Diptyque de La Vierge de la Miséricorde avec la prière mariale du Sub tuum…

Description Diptyque de La Vierge de la Miséricorde avec la prière mariale du Sub tuum…

Sub tuum præsidium : ''Sous la protection de Ta Miséricorde''. Prière que le Saint Siège invite régulièrement à prier. C'est sans doute, la Prière catholique la plus ancienne dédiée à la Très Sainte Vierge Marie.

Elle serait apparue, selon diverses sources, en 1917, lorsque la John Rylands Library acheta un lot de papyrus venant d'Egypte. Parmi ces manuscrits, il y avait un fragment de 18 cm x 9,4 cm, sur lequel était inscrit en grec, l'antienne Mariale ''Sub tuum præsidium''(Sous l'abri de ta Miséricorde). Après analyse, il en résulte que ce papyrus daterait du IIIe siècle, entre 250 et 280. La beauté des onciales font penser que l'on se trouve devant un ''modèle destiné à un graveur''.

Le Sub tuum præsidium précède de plusieurs siècles l'Ave Maria dans la prière des chrétiens.
C'est une prière de grande valeur chantée, dans le rite bizantin, lors de l'office des Vêpres en Carême, parmi les prières finales après les trois tropaires. L'Ave Maria, un tropaire à Saint-Jean-Baptiste et un autre aux Saints-Apôtres. Un tropaire est souvent appelé une Grande Antienne.

Dans la pratique actuelle, le texte est une reflet entre ''Dieu de tendresse et de Miséricorde'' et ''soyez plein de Miséricorde les uns envers les autres'' (Exode 34-6, Ephésienss 4-32)

Nous remarquons sur cette Icône, différents personnages s'abritant sous le Manteau Céleste de la Vierge de Miséricorde appelée aussi Vierge protectrice ou Vierge au Manteau. Elle est ici debout, représentée symboliquement plus grande que ces personnages parmi lesquels on distingue des Saints, des priants.., des ordres religieux Cisterciens à la première moitié du XIVe siècle, puis des Dominicains représentés parmi les priants. Ce thème s'est répendu ensuite à des confréries et enfin à la société entière.

Le premier souvenir de la Sainte Vierge Marie offrant son Manteau comme refuge à un groupe humain, remonte à une vision d'un cistercien anonyme. L'on retrouve ce récit de Césaire de Heisterbach, dans le Dialogus Miraculorum rédigé entre 1217 et 1222.

Un moine blanc ayant été enlevé en esprit pour contempler la Gloire du Ciel, s'aperçut avec affliction, qu'aucun membre de son ordre n'y demeurait. Il se tourne, éploré, vers la Sainte Vierge Marie. C'est alors qu'Elle ouvrit son Manteau, dévoilant une multitude de frères et de nonnes de son ordre. Suite à ce récit, il y eu un grand engouement chez les Cisterciens puis les Dominicains, avant de se propager dans les milieux populaires, particulièrement grâce à la dévotion du rosaire, mettant l'accent sur l'image de la Vierge de Miséricorde.

L'Icône de la Vierge de Miséricorde a eu un énorme succès en Italie au XIVe siècle pendant la grande épidémie de peste, en tant que Vierge Médiatrice, de par son intercession auprès de Son Fils Jésus-Christ, pour l'humanité souffrante.
La croyante au Manteau virginal était bien ancrée dans le milieu populaire, en tant que protection contre les flèches de la colère divine.

Citation :

Nous nous réfugions
sous votre protection Sainte Mère de Dieu :
ne rejetez pas les prières
que nous vous adressons dans nos besoins :
mais délivrez-nous toujours
de tous les dangers,
ô Vierge glorieuse et bénie !