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Le symbolisme des luminaires

Les bougies, les cierges, les veilleuses sont d'un usage courant dans l'Eglise catholique et jouent un rôle important, spécialement dans la liturgie ; il est à la fois un objet religieux riche en symbolisme et un objet décoratif. Ainsi pour la célébration de la sainte Messe il est obligatoire d'avoir des luminaires, bougies ou cierges, sur l'autel ou à proximité. Lors du baptême, le futur baptisé ou le parrain tient à la main un cierge. Mais ce n'est pas les seules cérémonies liturgiques où un cierge est utilisé :
- pour la profession de foi ou communion solennelle, généralement on reprend le cierge du baptême ;
- le 2 février, jour de la chandeleur ou de la présentation de Jésus au temple, la procession se déroule avec un cierge en main qui symbolise le Christ, "Lumière pour éclairer les nations" (St Luc, 2, 32), selon le cantique du saint vieillard Siméon ;
- pour la procession au reposoir le jeudi saint,
- le cierge pascal est béni durant la veillée pascale et allumé pour la première fois à ce moment là. A partir du jour de Pâques, jour de la résurrection du Christ, il est allumé durant les principaux offices liturgiques jusqu'au jour de la Pentecôte : il symbolise le Christ ressuscité présent avec ses apôtres. Une fois remonté au Ciel le jour de l'Ascension, Dans la forme extraordinaire, je jour de la solennité de l'Ascension, le cierge est éteint, car le Christ remonté au Ciel, n'est plus présent avec ses disciples. Pour autant le cierge pascal est toujours présent dans le choeur Jusqu'à la fin de l'octave de la Pentecôte.
- une veilleuse doit brûler en permanence devant le tabernacle pour honorer Jésus présent dans le saint Sacrement de l'autel.

Symbolisme du cierge

L'emploi du cierge dans la liturgie a un but principalement mystique en référence à la parole du Christ : "Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres." Une telle signification est très expressive pour le baptême : le nouveau baptisé a choisi de devenir le disciple du Christ et de le suivre durant toute son pèlerinage comme la lumière de sa vie ;il est celui qui donne un sens à toute existence humaine.
Mais le symbolisme du cierge ne se limite pas au Christ :
- "Ces flambeaux allumés, dit saint Grégoire de Nazianze, sont le symbole des lampes que nous porterons à la main, lorsque nous irons au-devant de l'Epoux (cf la parabole des dix vierges) ;
- pour saint Cyrille, c'est l'emblème de l'ardente foi qui doit éclairer l'esprit des Néophytes.
Avec le temps le symbolisme s'enrichit :
- saint Anselme décompose ainsi le cierge : la cire représente la virginité du Christ; la mèche, son âme ; la flamme, sa divinité.
- Selon Yves de Chartres, on met un cierge dans la main du baptisé pour lui apprendre à garder cette recommandation de Jésus-Christ : "Qu'ainsi votre lumière brille devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres et qu'ils en attribuent la gloire à votre Père céleste".
- D'après saint Charles Borromée, le cierge baptismal exprime les trois vertus théologales que le baptême infuse dans notre âme : la foi est signifiée par la lumière ; la charité par la chaleur de la flamme ; l'espérance, par la forme même du cierge qui est droit et s'élève vers le ciel.
Cette richesse du symbolisme du cierge explique ces diverses utilisations comme pour une procession au cours d'un pèlerinage.

La spiritualité de la lumière

Enfin de compte ce symbolisme s'enracine dans la spiritualité de la lumière mis en valeur par les Pères de l'Eglise et les théologiens telle qu'ils l'on tirée de l'Ancien et du nouveau Testament : Dieu est lumière, le Christ est lumière, la vie divine est lumière.
Le Christ-Lumière communique sa lumière par la foi et les sacrements de la foi dans l'Eglise qui est lumière à son tour ; le chrétien est fils de lumière. Un autre aspect voit surtout la lumière comme connaissance et contemplation : la lumière de Dieu éclaire l'intelligence et lui permet de voir, si peut que ce soit, la lumière divine.
Une autre expression mérite aussi notre attention : la lumière de grâce qui est une lumière infuse d'ordre surnaturel, un don de Dieu. Par la lumière de grâce, l'homme prend conscience de lui-même comme fils dans le Fils.

Qu'est-ce qu'un cierge, une bougie, etc ... ?

Cierge : vient du mot latin cereus qui signifie fait de cire ; la matière employée est de la cire d'abeilles. En raison de son prix onéreux, elle est généralement mélangée avec de la paraffine, extrait du pétrole. Ceux que nous utilisons au monastère, pour la liturgie, sont composés de 55 % de cire et 45 % de paraffine. La composition la plus fréquente est de 30 % de cire. Le cierge est généralement assez grand, rond et étroit, d'où l'expression colonne de cire qui vient de l'antiquité et qui s'applique bien au cierge pascal. Le cierge est réservé pour le culte divin : il est porté à la main lors des processions ou fixé sur un chandelier. Si les cierges sont très longs il est nécessaire d'utiliser des chandeliers posés sur l'autel, sinon ils peuvent être posés sur une coupelle ; c'est une question de stabilité.
Bougie : est un terme plus général que cierge ; ce mot s'emploie pour tout luminaire composé d'une mèche et d'une matière solidifiée comme la paraffine, la cire de végétale, la cire de soja. Son diamètre et sa forme sont très variés. Elle peut-être de différentes couleurs ; il y a même des bougies parfumées. Son utilisation n'est pas limitée aux célébrations catholiques ; elles permettent de créer une ambiance chaleureuse, comme décoration de table ; elle relève un jour de fête. Huile végétale (tournesol, soja) employée pour la fabrication des bougies est rendue solide par hydrogénation ; la mèche est plus rigide afin qu'elle ne s'effondre pas.
Chandelle : c'est l'ancêtre de la bougie, elle était fabriquée à base de suie.
Photophore : est un porte-bougie, généralement transparent ou translucide ; la décoration du photophore illuminé par la bougie donne un côté romantique.
Lampe à huile : comprend généralement un vase en verre pour recevoir de l'huile végétale liquide ; une mèche flottante est posée dessus.
veilleuse : est une bougie qui émet une faible flamme qui symbolise généralement une présence divine, celle de la sainte Trinité.
Bougie chauffe-plat : bougie ronde très plate placée sous un récipient afin de garder au chaud des aliments.

Précaution dans l'usage des bougies, veilleuses et cierges

Avant tout, il faut éviter de mettre le feu à l'oratoire, à la maison ou à l'église. Pour cela il ne faut jamais poser une bougie sur une table en bois ou support inflammable. la bougie doit être posée sur une coupelle en terre cuite ou en porcelaine par exemple. Quand on utilise des chandeliers à plusieurs branches, il faut veiller à ce que les cierges soient bien fixés dessus et qu'il y ait des petites coupelles à la base de la bougie pour retenir la cire fondue suite à la combustion.
Les fêtes de fin d'année avec le sapin de Noël mérite toute notre attention ; pour sa décoration, il faut éviter d'employer de vraies bougies afin de ne pas mettre le feu au sapin ; il vaut mieux employer des bougies led ou des bougies électriques.
Pour allumer une bougie aucune précaution spéciale n'est nécessaire.