Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus au Perron

Description Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus au Perron

La photographie choisie pour ce triptyque religieux est un détail du visage de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus qui provient d'une photo de communauté prise le 15 avril 1895, lundi de Pâques. A cette date Céline était rentrée au carmel et venait de prendre l'habit le 5 février 1895. Sur la photo d'ensemble elle porte le voile blanc des novices. Cette photo est prise sur le perron du préau. D'où le titre de la photo sainte Thérèse au Perron.
Le visage de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus a un côté artificiel, figé en raison des 9 secondes de pose nécessaires pour la prise d'une photo. A cette époque sainte Thérèse n'est pas encore malade et elle atteint comme le sommet de sa spiritualité qu'elle ne quittera plus jusqu'à sa mort. Pour s'en convaincre, rappelons quelques faits :
- le 26 février elle écrit spontanément le poeme Vivre d'Amour,
- le 9 juin, dimanche de la sainte Trinité elle écrit son Offrande à l'Amour miséricordieux et deux jours après, elle prononce l'acte d'offrande avec Céline,
- le 14 juin elle reçoit la Blessure d'amour durant le chemin de la Croix.

C'est donc le visage d'un coeur brûlant d'amour qui est représenté sur ce triptyque religieux.

La phrase présente sous le portrait de sainte Thérèse se trouve dans le "carnet jaune" rédigé par Mère Agnès de Jésus, "sa petite mère" ; il contient les paroles de sainte Thérèse prononcées entre le 6 avril 1897 et le 30 septembre 1897 le jour de sa mort. Cette parole a été dite le dernier jour de sa vie ; voici le contexte :
Mère Agnès écrivait : « Le matin je la gardai pendant la Messe. Elle ne me disait pas un mot. Elle était épuisée, haletante ; ses souffrances, je le devinais, étaient inexprimables. Un moment, elle joignit les mains et regardant la statue de la sainte Vierge :
- Oh ! Je l'ai priée avec une ferveur ! Mais c'est l'agonie toute pure, sans aucun mélange de consolation.
…
Toute la journée, sans un instant de répit, elle demeura on peut le dire sans exagération, dans de véritables tourments.
…
Après Vêpres elle dit :
O ma Mère, présentez-moi bien vite à la sainte Vierge, je suis un bébé qui n'en peut plus !… Préparez-moi à bien mourir.
Notre Mère lui répondit qu'ayant toujours compris et pratiqué l'humilité, sa préparation était fait. Elle réfléchit un instante prononça humblement ces paroles :
Oui, il me semble que je n'ai cherché que la vérité ; oui, j'ai compris l'humilité du coeur… Il me semble que je suis humble.

Cette parole a donc été prononcée environ 4 heures avant sa mort.

Comme images pour les volets latéraux ont été choisies les portraits de ses parents réalisés au fusain par Céline. De ses parents sainte Thérèse avait écrit qu'ils étaient plus dignes du ciel que de la terre. Là encore elle n'a dit que la vérité puisque ses parents ont été canonisés. ainsi ces deux images illustrent bien la parole de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.