Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, la plus grande sainte des temps modernes selon le pape Pie XI, jouit d'une popularité immense. Elle est arrivée au sommet des honneurs ecclésiastiques : sainte, patronne secondaire de la France, Docteur de l'Eglise, ses reliques ont fait le tour du monde, combien d'églises renferment une statue de la sainte ? Il est donc normal que nous ayons sur notre boutique religieuse une catégorie regroupant les objets religieux consacrés à sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.
Mais comment sa renommée a-t-elle atteint ces sommets alors que sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus n'était qu'une humble carmélite d'un pauvre carmel de province et décédée jeune à 24 ans sans s'être fait remarquée ?
Tout a commencé à sa mort. Après le décès d'une soeur, il est de coutume dans les carmels d'envoyer aux autres communautés une courte bibliographie de la défunte. Pour sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus s'était facile à réaliser car elle avait écrit, sur la demande de sa soeur, Mère Agnès de Jésus, trois manuscrits qui racontaient son histoire et sa vie spirituelle. Mère Agnès de Jésus, qui avait pressenti la grande sainteté de sa soeur cadette et la valeur de sa doctrine spirituelle, se contenta de reprendre ces manuscrits avec quelques modifications de style et d'expression selon la liberté donnée par sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus avant sa mort.
Les carmélites n'avaient pas les moyens financiers pour publier ce livre qui faisait plusieurs centaines de pages. Heureusement l'oncle Guérin, qui veillait à tout et qui était devenu riche grâce à un héritage, se chargea de la dépense. Une fois publié, le livre fut envoyé aux différents carmels de France mais avec l'appréhension d'un échec. Très vite, cette première édition de l'histoire d'une âme eut du succès. Les religieuses des différents carmels eurent la bonne idée de conseiller cet ouvrage aux personnes qui venaient à leur monastère. Ainsi la première édition de 2000 exemplaires, éditées le 30 septembre 1998, fut épuisée rapidement et bientôt Une deuxième édition s'imposa, et combien d'autres suivirent ! Chaque nouvelle édition fut pour Mère Agnès de Jésus l'occasion de rajouter des poèmes, cantiques et lettres de la sainte.
Cela aurait pu en rester là si le Ciel ne s'en était pas mêlé par des miracles et autres faits surnaturels dès 1999. A la lecture de cette vie de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus les fidèles se sentirent pousser à l'invoquer, comme si la confiance de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus devenait contagieuse. De là commença cette pluie de roses ; les privilégiés de ces grâces se rendirent au carmel de Lisieux en action de grâces pour les bienfaits reçus et au cimetière municipal où était enterrée la sainte.
Tel est le commencement du torrent de gloire qui alla en s'amplifiant, notamment durant la grande guerre où les soldats furent nombreux à témoigner d'une protection spéciale de la sainte ; le bienheureux Père Brottier, aumônier durant la grande guerre et fondateur des orphelins apprentis d'Auteuil, en est un illustre exemple. Ce torrent de gloire culmina avec la reconnaissance de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, comme docteur de l'Eglise par le pape Jean-Paul II. Rappelons les principales dates de la glorification de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus :
- 14 août 1921 : l'héroïcité des vertus est déclarée,
- 29 avril 1923 : béatification de soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus par Pie XI
- 17 mai 1925 : canonisation de la Bienheureuse en présence de 50000 personnes,
- le 13 juillet 1927 : la fête liturgique de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus est étendue à l'Eglise universelle
- 14 décembre 1927 : elle est proclamée patronne des missions à l'égal de saint François-Xavie,
- 3 septembre 1929 : pose de la première pierre de la basilique de Lisieux,
11 juillet 1937 : inauguration et bénédiction de la basilique de Lisieux par le légat du pape, le cardinal Pacelli, futur Pie XII,
- 3 mai 1944 : Pie XII nomme sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus patronne secondaire de la France à légal de sainte Jeanne d'Arc,
- 11 juillet 1954 consécration solennelle du Sanctuaire thérèsien, élevé à cette occasion à la dignité de Basilique Mineure,
- 19 octobre 1997 : proclamation de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face Docteur de l'Église universelle.
Voici les "décorations ecclésiastiques" de cette sainte dont une de ses soeurs en religion disait juste après sa mort :"Soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus était bien gentille, mais que pourra-t-on dire d'elle après sa mort ?"
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus atteint le sommet de sa vie spirituelle avec son acte d'offrande à l'amour Miséricordieux. Cet acte consiste à reconnaitre que Dieu est amour et qu'il nous a créé dans l'amour, par amour et pour l'amour. Par cet acte d'offrande on s'offre à Dieu pour qu'en nous et par nous il puisse exercer en plénitude sa Miséricorde divine, on veut répondre au désir de Dieu qui cherche des âmes prêtes à accueillir son amour miséricordieux qui ne désire que se répandre dans le coeur des hommes. Et notre petitesse, loin d'être un obstacle est comme un tremplin, un raisons supplémentaire à cet débordement de l'Amour miséricordieux de Dieu : le propre de la Miséricorde c'est d'arrêter son regard sur ce qui est le plus petit, le plus misérable. Notre misère, loin d'être un obstacle à cet abandon à l'Amour miséricordieux de Dieu, attire Dieu dans notre âme car nous avons la ferme confiance de la puissance de cet Amour qui transformera notre misère en sainteté pour la plus grande gloire de sa Miséricorde.
Lorsque Céline, la soeur de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus qui rentra la dernière au carmel de Lisieux, franchit les grilles de la clôture, elle emportait avec elle son appareil à photo, une révolution à l'époque ; grâce â cela nous avons plusieurs photos de la sainte. Les plus connues ont été utilisées pour réaliser les diptyques et triptyques religieux en vente sur notre boutique religieuse. Pour compléter les autres panneaux nous avons puiser dans l'histoire d'une âme des citations appropriées de la sainte dont la valeur est rehaussée par sont titre de docteur.
Dans la description des différents objets religieux consacrés à sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus de la sainte Face nous aurons l'occasion d'aborder plus en détail tel ou tel point de sa vie ou de sa spiritualité.
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