Triptyque de Sainte Zélie Martin, Mère de Ste Thérèse de Lisieux

Description Triptyque de Sainte Zélie Martin, Mère de Ste Thérèse de Lisieux

Sainte Zélie Martin est la mère de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ; elle est décédée en 1877, alors que sa fille Thérèse avait 5 ans. Malgré son jeune âge sainte Thérèse en garde un profond souvenir puisque dans le manuscrit A sainte Thérèse écrit « Tous les détails de la maladie de notre mère chérie sont encore présents à mon coeur, je me souviens surtout des dernières semaines qu'elle a passées sur la terre; nous étions, Céline et moi, comme de pauvres petites exilées, tous les matins. Madame Leriche venait nous chercher et nous passions la journée chez elle. »
Plus loin elle écrit : « La cérémonie touchante de l'extrême-onction s'est aussi imprimée en mon âme; je vois encore la place où j'étais à côté de Céline, toutes les cinq nous étions par rang d'âge et ce pauvre petit Père était là aussi qui sanglotait... Le jour ou le lendemain du départ de Maman, il me prit dans ses bras en me disant: 'Viens embrasser une dernière fois ta pauvre petite Mère.' Et moi sans rien dire, j'approchai mes lèvres du front de ma Mère chérie... Je ne me souviens pas d'avoir beaucoup pleuré, je ne parlais à personne des sentiments profonds que je ressentais... Je regardais et j'écoutais en silence... personne n'avait le temps de s'occuper de moi aussi je voyais bien des choses qu'on aurait voulu me cacher; une fois, je me trouvai en face du couvercle du cercueil... je m'arrêtai longtemps à le considérer, jamais je n'en avais vu, cependant je comprenais... j'étais si petite que malgré la taille peu élevée de Maman, j'étais obligée de lever la tête pour voir le haut et il me paraissait bien grand... bien triste.. . »

Ne soyons pas étonnés de ses souvenirs précis de sainte Thérèse car elle écrit un peu plu haut : « Le Bon Dieu m'a fait la grâce d'ouvrir mon intelligence de très bonne heure et de graver si profondément en ma mémoire les souvenirs de mon enfance qu'il me semble que les choses que je vais raconter se passaient hier. Sans doute, Jésus voulait, dans son amour, me faire connaître la Mère incomparable qu'il m'avait donnée, mais que sa main Divine avait hâte de couronner au Ciel! »

Mère incomparable, elle l'était vraiment puisqu'elle a été canonisée le 18 mars 2015 en même temps que son époux. La sainteté de Zélie Martin n'est pas une sainteté extraordinaire, mais la sainteté d'une épouse et d'une mère vraiment chrétienne. Elle accueillait avant tout les enfants comme un don Dieu. Elle en eut neuf dont cinq morts en bas âge. Avec son mari elle n'aura de cesse d'abdiquer sa volonté propre en faveur de celle de Dieu, que cette dernière se manifeste dans les événements ou dans les choix de leurs proches. Chaque jour, elle ne manquait pas d'assister tôt le matin à la messe. Sa vie était devenue un dialogue d'amour avec celui dont elle se sait l'enfant chérie. Dieu était le premier servi dans son coeur et dans sa vie. Elle a une haute conscience de sa grandeur et de son amour. Il est notre origine, la seule vraie réalité et notre but, ce qu'avec son époux elle garde constamment à l'esprit. Ainsi l'accomplissement de son devoir quotidien était vivifié et sanctifié par ses profondes convictions religieuses. Lorsqu'un vint l'épreuve, la maladie finale qui devait l'emporter à 46 ans, elle se trouva prête pour suivre le Christ jusqu'au calvaire. Vers la fin de sa vie, la seule chose qu'elle demande autour d'elle, c'est qu'on rie pour qu'elle s'abandonne totalement à la volonté de Dieu, pour qu'elle accepte avec paix et patience la douleur. Apprenant sa mort survenue le 28 août 1877 à Alençon, son confesseur commente : « Il y a une sainte de plus au Ciel. »