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Bénédiction et magie

Saint Michel terrassant le Dragon, prince des forces occultes

Bien que Magie et bénédiction soient deux réalités qui s'opposent, une collusion entre elles est possible. Afin d'éviter qu'une mentalité magique se retrouve dans l'usage des bénédictions, il est utile de bien décrire ces deux réalités.

Magie et forces occultes

La magie a pour but d'obtenir des effets en faisant appel aux forces occultes. Le mage, d'une certaine manière se rend maître des forces occultes et pense produire automatiquement des effets par l'intermédiaire de pratiques rituelles. Ces pratiques rituelles sont des moyens pour contrôler les forces occultes. Dans la magie il y a cette volonté de puissance visant à mettre les forces occultes, considérées comme bonnes ou mauvaises, que l'on pense être à l'oeuvre dans le monde, à son propre service.

En fait ces forces occultes sont tout simplement des esprits mauvais, des démons même si celui qui pratique la magie n'en est pas conscient. Si les démons acceptent de mettre leur puissance au service de l'homme, ce n'est pas purement gratuit. L'homme se trouve aliéné, esclave du démon, il est sur la voie de la damnation. L'homme est le grand perdant. La magie est un effet direct, toujours et en toutes circonstances, du démon.

La magie met en oeuvre des rituels auxquels elle attribue une efficacité directe, indépendamment de Dieu et de son action, pour atteindre l'effet attendu ou souhaité par le désir. A cause de sa structure fondamentale, la magie n'implique pas de soi de lien quelconque avec le choix moraux de la personne et avec ses devoirs.

Généralement, à l'origine de la pensée magique se trouve le sentiment du désir d'obtenir quelque chose que l'on ne possède pas ou le sentiment de la peur qui nous pousse à penser que l'on peut se servir des pouvoirs occultes contre des influences néfastes.

La pensée magique et la pensée religieuse

Par là, il peut y avoir une certaine collusion entre la pensée magique et la pensée religieuse dans la mesure où le chrétien adopte une attitude irrationnelle qui s'en tient aux sentiments et met la raison de côté, vivant les sacrements comme des rites magiques. Cette attitude de type magique se trouve aussi dans le Chrétien qui pose des actes ou utilise les sacramentaux seulement dans le désir d'obtenir quelque chose ou d'échapper à une force impersonnelle dont il a peur.

Cette attitude magique se retrouve aussi quand les bénédictions, sacramentaux et sacrements sont compris comme produisant leurs effets d'une manière automatique ou quand ils sont séparés des dispositions de la réponse de vie qu'il exige. Ainsi il faut toujours viser à ce qu'il y ait une correspondance réelle entre ce que l'on croit, ce que l'on célèbre et ce que l'on vit.

La bénédiction dans le plan de Dieu

Le sens originel du mot bénédiction signifie "dire du bien" de Dieu afin que, en le confessant et en demandant son secours et l'intercession de la Vierge Marie et de ses saints, il puisse nous donner ses dons et ses bienfaits dans le concret de notre vie chrétienne.

Bénir est un acte sacramental de l'Eglise dans lequel se manifeste la foi en la présence active de Dieu dans le monde et la victoire pascale du Christ Seigneur, Jésus.

L'acte de bénédiction se comprend différemment selon la personne qui bénit :

- Dieu nous bénit quand il nous comble de ses bienfaits et manifeste sa bonté.

- nous bénissons Dieu en rendant le culte qui lui est dû, en proclamant sa louange et en rendant grâce.

- quand on bénit les autres, on invoque l'aide de Dieu sur chacun.

La bénédiction, en tant que sacramental, c'est-à-dire bénédiction instituée par l'Eglise, suppose une attitude fondamentale de foi pour opérer ce qu'elle signifie, et exige des dispositions requises chez celui qui la reçoit ou qui en fait usage, à commencer par le renoncement au péché.

Inconsciemment, dans la magie, nous recherchons la maîtrise absolu sur l'effet recherché afin qu'il se produise infailliblement. Nous voulons être le maître et notre manque d'amour ferme notre coeur à la confiance.

Par contre dans la bénédiction, nous reconnaissons que tout dépend d'un Dieu tout puissant et infiniment bon. Nos dispositions d'amour envers Lui nous encouragent à le prier avec confiance, sachant que Dieu est un Père infiniment bon et miséricordieux, qui ne veut que du bien pour ses enfants.

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