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La sainteté de saint Joseph durant son séjour en Egypte

- Catégories : Saint Joseph

Icône de la fuite en Egypte

Nous continuons, en nous inspirant de Soeur Maria Cecilia Baij, à parler de la sainteté de saint Joseph durant sont séjour en Egypte, où il est arrivé avec Marie et Jésus pour fuir la cruauté d'Hérode.

La chute des idoles

Lorsque la sainte Famille arriva dans la ville où elle devait passer son exil, toutes les idoles tombèrent par terre à leur grande joie, mais cela sema une grande désolation parmi les habitants et toute la ville était dans une  grande confusion. Pourtant les habitants ne firent pas le rapprochement avec l'arrivée de Jésus, Marie et Joseph, parce qu'en les voyant aussi pauvres, humbles et modestes, ils ne purent croire qu'ils fussent la cause de la destruction des idoles. Une fois installé dans une petite maison qu'on leur avait prêté par charité, saint Joseph n'osa pas sortir dans un premier temps de peur d'attirer l'attention sur lui et de faire naitre des soupçons à propos des idoles brisées.

Saint Joseph était profondément attristé de voir l'idolâtrie des Egyptiens et, avec sa sainte épouse, il priait Dieu d'éclairer ce peuple encore dans les ténèbres.

Statue de saint Joseph artisan

Saint Joseph au travail

Après quelques temps saint Joseph s'occupa à trouver des outils et à travailler pour subvenir au besoin de la sainte Famille ; la grâce mystérieuse qui émanait de Marie attirait les gens et, rien que pour avoir le plaisir de voir Marie et l'Enfant Jésus, les personnes n'hésitaient pas à leur rendre service ou à leur venir en aide. Cela facilita grandement la tâche de saint Joseph pour trouver du travail. Il gagnait l'affection de beaucoup par son humilité et ses manières aimables. Le travail ne lui manquait jamais car non seulement il travaillait extrêmement bien, mais, il prenait pour la paye ce qu'on lui donnait sans répliquer, même si c'était bien en dessous de sa vraie valeur. Sa pauvreté ne l'empêchait pas de faire des aumônes aux pauvres.

Saint Joseph savait-il si Jésus était Dieu ?

On peut se demander comment était l'attitude de saint Joseph et de la Vierge Marie vis à vis de l'Enfant-Jésus. Avaient-ils vraiment conscience du trésor qui leur avait été confié ? De nos jours certains pensent que Jésus ne savait pas qu'il était Dieu ou qu'il en a pris conscience que petit à petit. Si c'était bien le cas, ce serait encore plus vrai pour Marie et Joseph. Mais voici un petit épisode très éclairant raconté par soeur Cécilia :

Quand Joseph, en rentrant du travail, trouvaitJésus couché dans son berceau, il se prosternait à terre et l'adorait, et s'il arrivait que l'Enfant dormît, il se mettait à l'admirer et, avec son épouse, ils le contemplaient attentivement tout émerveillés, se disait entre eux :

"Il est le Fis unique du Père, le Messie promis, le Verbe divin, le Maitre de l'univers ! Et le voici ici en chair mortelle!" Et puis saint Joseph s'adressait à son épouse et lui disait : "Cela été votre sort, ô mon épouse, de le revêtir de chai mortelle. Grâce à vous, l'impassible s'est rendu passible, l'infini s'est rendu fini et l'incompréhensible compris. Chance immense! Ô dignité incomparable que d'avoir été choisie pour être Mère d'un Dieu!"

Pendant qu'il disait cela, l'Enfant divin se réveillait et fixait ses yeux pleins d'amour, une fois sur sa chère Mère, une fois sur son Joseph, et se tenait là, majestueux et en même temps affable et aimable, et ils contemplaient la majesté de leur Dieu sous les habits de l'humanité.

C'est donc clair que dans la sainte Famille tout le monde savait que Jésus était Dieu, ils ne se le cachaient pas.

Icône de saint Joseph

La croix est toujours présente

Mais au milieu de leurs nombreuses consolations, Marie et Joseph ne manquèrent pas d'épreuves car Dieu voulait que les saints Epoux prennent une part privilégiée à la  rédemption du monde.

Il arrivait que Jésus pleurait dans son berceau à chaudes larmes et Marie avait ordre de ne pas le prendre dans ses bras. Cette vision de Jésus souffrant et pleurant était cause de larmes pour Joseph et Marie. Elle lui expliquait que cela arrivait à cas des péchés du genre humain et parce que Dieu le Père était très gravement offensé. Cela redoublait la douleur de saint Joseph car il était bien conscient que Jésus souffrait en partie à cause de ses propres péchés. Cela durait un certain temps et Joseph redoublait ses prières et il disait :

"Mon cher Jésus ! Mon divin Sauveur ! Cessez vos pleurs et donnez toute votre peine à votre Joseph. C'est moi qui doit pleurer, moi, qui suis coupable, et non pas Vous, qui êtes innocent! " Puis Joseph s'enflammait davantage d'amour pour Dieu, avec  le vif désir que tous aiment son Dieu. Au bout d'un certain temps Jésus manifestait le désir d'aller dans les bras de Marie puis de Joseph, et c'était des moments de grandes consolations pour tous.

Joseph en face de son divin Fils

Soeur Cécilia raconte des cènes touchantes où la sainte Famille vivait continuellement dans le surnaturel, dans la pensée de la Rédemption, à l'opposé de la mentalité rationaliste. Il ne faut pas oublier que le Christ a eu un usage parfait de sa raison dès le premier instant de sa conception. Même s'il ne parlait pas à ses parents bien qu'il aurait pu le faire, il communiquait avec eux directement par l'inspiration de bonnes pensées ou par l'intermédiaire des bons Anges.

Lorsque Marie langeait Jésus, il arrivait que saint Joseph était présent ; il pouvait voir alors que Jésus se mettait à regarder le ciel avec les bras en croix dans une attitude d'offrande à son divin Père. Marie comprenait très bien et s'unissait à cette offrande. Par contre saint Joseph  ne saisissait pas le sens d'une telle attitude, alors son épouse lui expliquait que Jésus s'offrait au Père prêt à tout souffrir pour le salut du genre humain, mais elle ne parlait pas de la croix. Saint Joseph en savait assez et pressentait ce que son Jésus, qu'il aimait tant, devait souffrir dans le futur, et alors il pleurait d'un inconsolable chagrin. La divine Mère le consolait et l'encourageait à souffrir avec patience car cela plaisait à Dieu le Père. Sous cette sainte influence saint Joseph se calmait et se conformait parfaitement à la divine volonté.

La scène continue pleine de grandeur et de simplicité : Ses offrandes terminées l'Enfant Jésus, par un petit signe de la tête, invitait saint Joseph à s'approchait et il ne se faisait pas prier. Ensuite l'Enfant divin tendait les mains vers le visage de son père adoptif et le caressait doucement. Le saint en éprouvait un grand bonheur et restait à genoux  par terre, à adorer la majesté du divin enfant et à profiter de ses caresses pleines d'amour.

Ne soyons pas étonnés d'une telle scène : il est inconcevable que Marie et Joseph vivent en présence de Jésus sans tenir compte de sa divinité et de sa mission de Rédempteur.

Icône de La sainte Famille

Le rayonnement de la grâce

Ensuite Joseph embrassait les pieds de Jésus avec amour, et il était dans une immense joie en admirant la grâce et la beauté de Jésus, le plus beau des enfants des hommes. Dans de telles occasions, il n'était pas rare que saint Joseph recevait des grâces spéciales et son visage devenait comme celui d'un ange, recouvert d'une clarté qui irradiait de bonheur et était visible pour quiconque le regardait. Lorsqu'il sortait de la maison et qu'il était encore sous les effets de l'extase, les gens qui croisaient saint Joseph était stupéfaits et se sentaient attirés au respect, et attirés par la grâce divine. Ils s'approchaient du saint et bénéficiaient de sa conversation dans laquelle il parlait du vrai Dieu Créateur du Ciel et de la terre, de la  vanité des idoles qu'ils adoraient. Il réussit ainsi en amener quelques uns à la connaissance du vrai Dieu. Cette prédication était renforcée par les vertus que pratiquait saint Joseph et la sainteté de sa vie.

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